Le tout début
Le mercredi 28 décembre midi, on revient du chalet familial où j’ai glissé et fait un peu de raquette. Je suis a 37.2 semaines. On est fatigués, donc on laisse nos bagages et les cadeaux de Noël dans l’entrée. C’est le bordel mais on se dit qu’on fera le ménage demain (eh que non!). On relaxe tout l’après-midi et la soirée. Je suis supposée avoir mon rendez-vous de suivi le lendemain matin pour qu’on regarde le col pour la première fois.
À 23h30, juste après mon pipi pré-dodo, je sens que ça continue à couler juste un peu…quelques douleurs au ventre ensuite. À 00h15, je perds le reste des eaux d’un coup dans la cuisine. Direction maison de naissance tout de suite (J’ai le steptocoque B…D’ailleurs, je n’ai pas réussi à avoir la dose complète d’antibio finalement mais tout s’est bien passé.). Je n’arrête pas de dire que ça ne peut pas arriver là là, que c’est ben de trop en désordre chez nous, tout en ramassant des traineries un peu partout.
L’accueil de la maison de naissance
Une fois arrivés à la maison de naissance, à 1h00, tout déboule très vite. On m’installe dans la chambre Bouleau et mes contractions se pointent. À 1h10, je suis dilatée à 1,5 et effacée à 80%. À 2h00, le travail actif débute. Lionel veut sortir mais mon col n’est pas complètement ouvert donc ma sage-femme tente de l’ouvrir mais je hurle de douleur. À ce moment là, je me suis demandée si j’y arriverais vraiment de façon 100% naturelle. J’essaie différentes positions, je vais dans le bain, sur la toilette…Pendant ce temps, mon chum est là, complètement là. Il est un guide formidable qui m’aide à garder un bon rythme de respirations, à rester dans les graves. J’ai tellement tellement mal. Mais il est là. Les merveilleuses sages-femmes aussi. Je me sens incroyablement bien entourée.
Le moment tant attendu
Tout le long de mon accouchement, j’entends ma playlist créée spécialement pour l’occasion. De la trame sonore de P.S. I love you, à Ingrid St-Pierre, à Jason Mraz, à mes pièces de piano préférées…j’essaie de me laisser porter par les mélodies.
Vers la fin, je suis dans le bain. Je sens sa tête sur ma main. Juste avant la sortie, on me propose de passer du bain au lit en position à quatre pattes pour que son papa puisse l’attraper. J’y tiens beaucoup donc on m’aide à faire la transition même si c’est difficile. C’est un dernier petit coup à donner, une ou deux poussées avant ce moment tant attendu…
Ça y est, il est là. 4h20 am. Après 1h30 de poussées. Je me laisse tomber de soulagement sur le lit, pendant que j’entends mon bébé pleurer. Quelle grande victoire…6.7 livres et 47,5 cm de grand bonheur.
L’importance du travail d’équipe
Les sages-femmes me diront un peu plus tard qu’elles viennent d’assister à un accouchement particulièrement intense qu’elles n’oublieront pas et que mon chum et moi formions un incroyable duo. Ça me touche énormément. Ça me rend tellement fière mais sur le coup je ne le réalise pas complètement je pense, je suis sur une grosse bulle…
Mon chum m’annonce que notre bébé surprise est un garçon, puis je le rencontre. Mon regard fait du va-et-vient de mon bébé à mon chum. Au même moment, par hasard, notre chanson de couple se met à jouer. Everything de Michael Bublé prend soudainement un autre sens. Ce sera gravé dans ma mémoire toute ma vie.
La suite se passe dans la douceur la plus totale : délivrance du placenta, petites réparations de mes déchirures au 2e degré (en même temps, je me sers dans le beau plateau de fruits que l’aide-natale vient d’apporter), temps avec papa et bébé, soin Rebozo par deux aides-natales, visite de ma famille en soirée, bons repas…
Au moment du retour à la maison, ça me rend émotive de quitter cette pièce dans laquelle j’ai vécu la plus grande aventure de ma vie…Ça y est, notre fils, notre Lionel, est bien attaché dans sa coquille, prêt à découvrir sa deuxième maison dans laquelle il sera tellement aimé.
Sarah
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Un récit si doux 🤍